Chaque année, le Val d’Aoste est le théâtre d’une belle initiative : de nombreuses personnes participent à la collecte de graines des espèces alpines, dans quatre jardins et dans la nature. Grâce à ce travail, les espèces sont sauvegardées et répandues dans les jardins botaniques du monde entier. La collecte se fait à la fin de l’été. Dans les jardins l’entreprise est facilitée par le suivi quotidien des plantes. En revanche, pour prélever les graines des espèces vivant dans la nature il faut parcourir les chemins de montagne ou s’aventurer sur de nouveaux sentiers. Après la récolte, on procède à la détermination, au séchage et au nettoyage des graines. Cette dernière étape demande beaucoup de patience car elle est faite à la main, à l’aide de tamis à mailles de plus en plus fines.
Ensuite on rédige l’Index Seminum, un index des semences qui liste toutes les espèces collectées. Les semences sont conservées dans des sachets en papiers qui mentionnent toutes les références et les caractéristiques de la plante : elle peut désormais commencer son voyage, vers les rocailles des jardins lointains.
Vous avez dû le remarquer : certaines plantes ont des caractéristiques esthétiques très semblables. Comme si elles étaient sœurs, avec la même forme d’yeux, mais des goûts et des habitudes complètement différents. Les plantes de cette partie du jardin, par exemple, ressemblent beaucoup à celles de chez nous, mais fleurissent plus tard...